Démystifier la mauvaise réputation du gras

30 septembre 2015

Il y a plusieurs années, les gras étaient devenus l'ennemi numéro un. Malheureusement, de nombreuses personnes se sont mises à diminuer leur consommation de toute forme de gras, ce qui, selon d'éminents experts, a eu un effet néfaste sur la santé.

Démystifier la mauvaise réputation du gras

La mode du «sans gras»

Il y a 50 ans, des chercheurs ont découvert que l'incidence des crises cardiaques était beaucoup plus élevée dans les pays où on consommait beaucoup de gras saturés que dans ceux où la viande et les produits laitiers étaient plus rares.

  • Des études ultérieures ont permis de prouver que les gras saturés élèvent le taux de cholestérol, lequel, en se déposant dans les artères, forme une plaque et bloque l'apport de sang au cœur.
  • À preuve, l'ancien Guide alimentaire canadien les avait classés avec les sucreries et condiments dans la catégorie «autres aliments», accompagnée de cette mise en garde: «à consommer avec modération».
  • On a publié des centaines de livres de cuisine dans lesquels les plats maigres étaient à l'honneur.
  • Des étiquettes portant la mention «sans gras» sont apparues sur une multitude de produits, même sur ceux qui n'en avaient jamais contenu.
  • De célèbres médecins se sont mis à vanter les vertus des régimes ultra maigres.

Tout ceci en a convaincu beaucoup d'apporter certains changements souhaitables à leur alimentation, par exemple opter pour le lait écrémé et bannir le bacon. Toutefois, les bons gras sont essentiels pour la santé.

Les bons gras

Comme on peut le constater aisément quand on cherche à perdre du poids, le corps fabrique avec une très grande efficacité sa propre graisse, qu'il dépose sur les hanches, les cuisses et l'abdomen. Même si on ne se nourrit que de galettes de riz et de carottes crues, il convertira les sucres qu'il n'utilise pas comme source d'énergie en triglycérides, forme sous laquelle il stocke les gras.

  • Cependant, l'organisme ne peut élaborer certains acides gras essentiels à la santé, un sous-groupe de gras polyinsaturés présents surtout dans le poisson et certaines huiles végétales, d'où l'importance que l'alimentation en fournisse.
  • En revanche, on pourrait se passer de gras monoinsaturés, mais les recherches montrent de plus en plus que, sans eux, on risque de vivre moins longtemps et d'être en moins bonne santé que ceux qui en consomment de bonnes quantités.
  • Les gras insaturés, ou «bons» gras, se distinguent des gras saturés par leur structure chimique. C'est ce qui fait que les gras saturés se solidifient à température ambiante, alors que les gras insaturés provenant du poisson, des noix, des graines et d'autres aliments prennent plutôt la consistance de l'huile.
  • Quant aux fameux acides gras oméga-3, leurs deux principaux composants portent des noms complexes: acide docosahexaénoïque et acide eicosapentaénoïque, ou encore, DHA et EPA. On trouve ces deux noms abrégés sur les étiquettes de certaines marques d'œufs ou de produits laitiers.
  • Le DHA, un acide gras présent dans le poisson et dans certains types d'œufs, est peut-être l'un des meilleurs nutriments pour le cerveau.

Bref, vous n'avez pas à éliminer tous les gras de votre diète. En effet, les bons gras sont essentiels pour votre santé

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