FAQ : le test de Pap

Le test de Papanicolaou, ou frottis cervicovaginal, est un grand succès médical, auquel on attribue largement la réduction du taux de cancer du col utérin de 70 à 90 % dans de nombreux pays depuis les cinquante dernières années. Bien que le test de Pap ait un statut quasi-sacré dans le domaine de la santé chez les femmes, de nouvelles approches pour le dépistage du cancer du col utérin se profilent à l'horizon. Les conseils suivants vous en apprendront davantage sur le sujet.

Nommé pour son inventeur, George N. Papanicolaou, M.D., le test de Papanicolaou détecte les cellules cancéreuses et les cellules anormales qui peuvent devenir malignes. Toutes les femmes peuvent en bénéficier, bien que certaines ne nécessitent pas d'examen annuel et que les femmes âgées puissent ne plus avoir besoin de ces tests.

La principale cause de cancer du col utérin est le virus du papillome humain (VPH), qui est généralement transmis par voie sexuelle. La plupart des recommandations suggèrent que les femmes commencent à se soumettre au test de Pap annuellement dans les trois ans suivant leur première activité sexuelle ou avant 21 ans. Certains médecins croient que les femmes de plus de 30 ans qui ont eu trois frottis cervicovaginaux négatifs consécutifs ne devraient être examinées que tous les deux ou trois ans. En revanche, certains médecins craignent que les femmes qui ne passent pas le test de Pap annuellement négligent également d'autres examens de dépistage importants effectués par les gynécologues.

Quelle que soit la fréquence de vos tests de Pap, vous devriez toujours prévoir d'autres tests de dépistage de routine, y compris les examens pelviens, l'examen clinique des seins et des tests sanguins visant les maladies sexuellement transmissibles. Les femmes de 65 à 70 ans peuvent arrêter de passer le test de Pap si elles ont eu trois tests négatifs consécutifs dans une période de 10 ans. Une femme dont le col de l'utérus a été enlevé n'a pas besoin de subir un test de Pap, à moins que la chirurgie ait été effectuée parce qu'elle avait un cancer du col utérin ou de l'utérus. (N'oubliez pas que le col utérin n'est pas toujours retiré dans le cadre d'une hystérectomie; des tests de Pap réguliers sont alors toujours de mise.)

La sensibilité du test de Pap est plutôt modérée, ce qui explique que des tests de routine soient nécessaires pour se prémunir contre le cancer du col utérin. Un test de Pap permet de détecter un cancer du col utérin ou des cellules anormales qui pourraient devenir cancéreuses dans environ 50 à 75 % des cas. Le test est encore moins susceptible de repérer des cellules qui ne sont que légèrement anormales.

Pour effectuer un test de Pap :

• Un médecin, une infirmière ou un autre professionnel de la santé qualifié prélève des cellules du col de l'utérus à l'aide d'un grattoir spécial (parfois appelé une spatule) et/ou d'une brosse.
• Les cellules sont déposées sur une lame de verre et analysées en laboratoire. Des problèmes durant la préparation ou l'analyse de la lame peuvent affecter la précision du test.

Cependant, le cancer du col se développe sur de nombreuses années, de sorte que les frottis cervicovaginaux réguliers détectent généralement la maladie pendant qu'elle est encore traitable. Comme pour de nombreux tests de dépistage, le test de Pap produit un nombre important de faux positifs. Le risque que le test de Pap donne une fausse alerte augmente avec l'âge de la patiente. Dans une étude effectuée sur quatre ans, 2500 femmes ménopausées ont subi un frottis cervicovaginal annuel, pour un total de 110 résultats anormaux menant à 231 tests supplémentaires, incluant des biopsies. Pourtant, aucune des femmes n'avait un cancer du col utérin, et un seul traitement supplémentaire a été nécessaire pour une croissance de cellules précancéreuses. En revanche, si votre test de Pap est négatif, vous pouvez avoir l'esprit tranquille : vous avez 95 % de chances ou plus de ne pas avoir de cancer du col utérin.